Entrée en négociations exclusives entre Sanofi et CD&R pour la cession de 50% de la filiale Opella.
Ma réaction suite à la conférence de presse du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Antoine Armand,
Les décisions prises par le Gouvernement constituent une bonne première étape :
Un accord tripartite de ce niveau est unique ou presque en son genre, pour lier Sanofi et CD&R à leurs engagements à un niveau maximal vis-à-vis de l’Etat.
L’entrée de BPI au capital d’Opella et à son conseil d’administration est une première traduction de la volonté de l’Etat de s’impliquer à haut niveau dans les choix stratégiques d’Opella à l’avenir.
Notre vive inquiétude demeure quant à la défense de l’intérêt national de la France. L’accord annoncé présente au moins trois incertitudes majeures :
La faiblesse de la montée au capital par BPI (1%) placera l’institution dans une position extrêmement minoritaire.
Les garanties et les contreparties annoncées ce matin par l’ensemble des parties, n’indiquent en rien une prise d’engagement sur le long-terme (que ce soit en matière d’investissement, d’approvisionnement ou d’emploi).
L’absence d’information précise donnée sur les manquements des autres offres – françaises ou internationales – interrogent sur la prise en compte d’options alternatives à cette prise de contrôle américaine.
C’est la raison pour laquelle la représentation nationale restera pleinement mobilisée sur cette opération, à au moins deux niveaux :
Le suivi – minutieux et quotidien – de l’engagement des procédures maximales de contrôle sur les investissements étrangers.
En cas de manquement constaté, la saisine de tous les outils à disposition du Parlement pour intervenir sur l’opération, en cas de non-saisine par le Gouvernement.